Réunion du sénat. Ordre du jour : La guerre contre les Huns

Laurius, de retour des appartements de l' Empereur semblait soucieux. Ses intentions d' attaquer les Huns allait provoquer un long débat à la curie.
Les consuls étaient prévenus et la convocation du sénat n' avait pas tardé.
Les questeurs, garant des finances, avait dèja donné leur accord. La richesse de l' Empire, à l' heure actuelle, permettait sans aucun doute de se lancer dans n' importe quel projet d' envergure.
Il ne manquait plus que l' accord du sénat. La réunion d' aujourd' hui revétait une importance capitale.

- Mes amis sénateurs, clama Laurius, nous avons aujourd' hui à débattre de la volonté de notre Empereur, Aerius, de procéder à une attaque contre les Huns, de l' importance de la lévée des troupes en déterminant le nombre de légions nécessaires.
Nos collègues questeurs sont prêts à mettre à notre disposition les fonds necessaires pour la pleine réussite de cette attaque.
En votre âme et conscience enterinerez vous la requête de notre Empereur ?
Sachez que les informations qu' il détient le pousse à prendre les devants. Les troubles s' amplifient aux frontières de l' empire.
Faut-il prendre une décision aussi radicale que le déploiement d' importante force qui ameneront sans nul doute à une véritable guerre qui pourrais durer plusieurs mois ?
A ces questions vous vous devez de répondre pour ensuite voter ou non la résolution qui aura force de loi.

Un homme en toge se leva a sa suite.

-Senateurs ! Pourquoi nous ruiner a garder un pays comme la Gaule alors qu'on devrait plutôt renforcer notre flanc Est ? Je propose d'envoyer une seule légion contre les Huns , et faire revenir les legionnaires stationnées dans les villes gauloises sur le flanc Est de la gaule et le flanc Nod de Rome.
Je dois aussi vous rappeler qu'une menace wisigoth n'est pas a proscrire , profitant de notre flanc faible les barbares s'executeront , devant une telle crise je demande la remission de l'Empereur ! Et la constitution d'un vertiable Sénat , FORT ! Il hurla ses derniers mots.

Certains applaudirent et semblèrent d'accord alors que d'autre exprimèrent leur mécontentement , les clameurs résonnant entre les pilliers du Sénat.

Laurius leva les bras et le tumulte cessa presque immediatement. Il connaissait bien ce sénateur qui n' en était pas à son premier coup d' éclat. Ses attaques envers l' Empereur se multipliaient depuis quelques temps et force est de constater que ses idées au sein du Sénat faisaient de plus en plus d' adepte.
Son intervention venait une fois de plus de provoquer le trouble dans l' assemblée. Satisfait de son effet, le provoquant sénateur retourna s' asseoir.

-Selon nos dernieres informations, c' est justement la gaule qui nous préopccupe ! indiqua Laurius au sénateur qui venait d' intervenir, et vous avez parfaitement raison sur ce point mon cher collegue. Mais vous semblez vouloir séparer les problèmes alors que dans la vision de l' Empereur c' est une attaque globale qui semble se preparer à nos frontieres.

- La Gaule est dèja secouée par des incursions barbares, les Huns tente de dominer les peuples germaniques afin de lever une armée de plus en plus nombreuse.
Depuis qu' ils ont franchis la Volga, leur puissance ne cesse d' augmenter et les Wisigoth que vous citez ne sont qu' un doigts sur les deux mains qui s' avancent aujourd' hui.
Pour ces raisons, je me permet de considerer que l' envoi d' une seule légion, pour apprehender ce qui se prépare, releve de la plaisanterie et celle çi est de mauvais gout.

Laurius continua mais cette fois çi, il semblait énérvé :

- Quand au Sénat " Fort " que vous réclamez, cela ne figure pas à l' ordre du jour.
Encore moins la rémission de l' Empereur !! Je vous prierais donc de vous en tenir à l' objet de cette convocation.

- Une derniere chose, rien n' indique que les incursions barbare en gaule ne constitue pas les prémices d' une attaque de très grande ampleur sur l' empire.
Negliger une seule de nos frontiere serait pure folie.

- Mes chers sénateur, veuillez prendre en compte ces derniers éléments avant de vous forger votre opinion.

Le vieux Titus Brutii se leva afin de prendre la parole . Il était connu pour ses fines notions de stratégie. Tous se turent et Laurius lui donna la parole :

" Sénateurs" commenca l'homme , " Vous savez très bien que nos limes constitue notre seul véritable ligne de défense face aux assailants venu de l'est "

Il s'arreta puis repris :

" D'apres les chiffres donnés par nos espions , les Huns seraient environ 5000 hommes à se diriger vers la Gaule , si nous ne faisons rien , d'ici 6 jours les Huns atteindront les limes et notre garnison est déja fortement affaibli dans cette zone "


Il reprit son souffle puis conclu :

" Nous avons déja 1 000 hommes sur place mais il ne tiendront pas longtemps , c'est donc pour cela que je suis d'accord avec la décision de l'Empereur d'envoyer 1 000 hommes suplémentaires afin de renforcer cette position "

Enfin il ajouta :

" La guerre est toujours regrettable mais il faut bien se défendre au nom de la Pax Romana . Et pour ce qui est de l'Empereur vous savez très bien que c'est en ces moments qu'il faut un homme fort à la tête de l'Empire " ...

Après la scéance, Laurius était parti se prélasser au Caldarium. Il appréciait ces moments de détente et malgré son ascension rapide au sein de la politique romaine, il n' avait jamais perdu son habitude de se rendre aux thermes publics plusieurs fois par semaine. Ainsi, il restait près du peuple et de ses préoccupations, Il y rencontrait souvent des amis, et se tenait au courant des dernieres informations qui se racontaient à Rome.
De retour dans ses appartements annexés au sénat, il faisait les cent pas en se remémorant la scéance.
Il était assez satisfait de sa journée. Son premier débat en tant que premier sénateur s ' était bien déroulé.
Malgré des échanges parfois houleux, il avait réussi à contenir l' arrogance de certain sénateur peu enclin à accordé leur confiance à l' Empereur et le vote s ' était déroulé sans heurts.
La résolution de confiance finalement votée, ordre avait été donné au centurion Manlius de rassembler les cavaliers pour se rendre en Gaule le plus rapidement possible.
Il valait tout de même mieux partir pour cette campagne militaire avec l' accord du sénat.
Mais il restait soucieux car il s' en était fallu d' un cheveux pour que l' Empereur évite le camouflet.
Sans les judicieuses interventions de Titus Brutii, le vote aurais pu basculer du mauvais côté.
Il est certain que l' Empereur n' en aurait de toute façon fait qu' à sa tête, mais il était tout de même préferable que la campagne militaire engagée le soit avec l' assentiment du sénat.

- A l' avenir, il faudra être vigilant, les ennemis d' Aërius ne se trouvent pas seulement à nos frontieres, soupira Laurius en pensant au sénateur qui avait ouvertement demandé la remission de l' Empereur en pleine réunion, ses interventions, bien que peu amènes envers l' Empereur avaient été brillantes et ses talents d' orateur incontestable, il fallait le reconnaître ... et les sénateur sont influençables et versatiles.

Les vapeurs du caldarium s'écartèrent rapidement, et un homme sortit de cette brume.
-L'empereur est ici, et il tenait à vous dire qu'il vous approuve, et vous avez mon accord. Mais ne vous préoccupez pas de ces traîtres. Ils ne méritent que la mort.
Je pense que votre ascension politique n'est pas près de s'arrêter, avec l'accord de l'empereur. Mais prenez garde à ne pas conspirer vous aussi, ou c'est ma lame qui vous fera taire.

Laurius examina le nouvel arrivant, il reconnu Tiberius, le plus dévoué des gardes de l' Empereur, craint par tout ses opposants. Une force de la nature allié à une abnégation sans faille, cocktail qui avait fait de lui le préféré d' Aerius.

- Ce sont des paroles enduites d' un miel empoisonné Tiberius, lança Laurius piqué au vif par la menace, pensez-vous réellement que j' attend l' accord d' un gladiateur, fut-il le plus estimé d' Aerius pour prendre mes décisions ?

- Il ne m' étonne nullement que l' Empereur collectionne les détracteurs parmis ses sénateurs, si chacun d' entre eux se voient gratifier d' une visite aussi ....... Amicale !
Gardez votre lame pour les ennemis de l' Empire, Tiberius !! J' apprecie l' application que vous déployez pour la protection d' Aerius mais votre intervention d' aujourd' hui est pour le moins insultante après les efforts que j' ai consentis pour qu' il puisse mener sa guerre en Gaule avec l' appui du sénat.

Le sénateur Laurius fit une pause puis repris,

- Je me permet de vous donner un conseil gladiateur :

- Vous devriez accentuer votre surveillance autour d' un autre sénateur que moi, un certain sénateur Naevius, les dernieres paroles qu' il a prononcé à la Curie étaient ouvertement dirigée contre l' Empereur.